Abstract
On s'est récemment interrogé sur l'association étiologique entre la prise prolongée de doses élevées de substances antipsychotiques et l'apparition de dyskinésies tardives et durables. On procède ici à un examen des études cliniques afférentes à cet aspect. Certes, il est probable que certains mouvements dyskinétiques se produisent spontanément, étant en cela une expression normale de la schizophrénie. Il est exact, par ailleurs, que les dyskinésies peuvent apparaître à l'occasion de divers troubles organiques cérébraux. Néanmoins, on ne peut écarter la probabilité croissante de l'apparition d'une dyskinésie tardive après la prise prolongée de neuroleptiques. Il faudrait poursuivre l'étude neuropathologique du tissu cérébral de malades et d'animaux sous traitement de neuroleptiques. Cependant, on peut d'ores et déjà s'en tenir à une position clinique prudente en recourant avec circonspection aux agents antipsychotiques pour éviter, autant que possible, la dyskinésie tardive.

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