Abstract
Les conditions structurelles de la montée d'un parti de la gauche libertaire restaient défavorables en France au cours des années 1970 et pendant presque toutes les années 1980. Au contraire de l'Allemagne de l'Ouest, de la Belgique, du Danemark, mais aussi, dans une moindre mesure, des Pays-Bas et de l'Italie, en France des syndicats faibles aux orientations politiques très diverses et une alliance socialo-communiste, tout d'abord dans l'opposition, puis prenant le pouvoir pour la première fois dans la Cinquième République, réduisaient les chances de voir les électeurs caractérisés par leurs dispositions libertaires de gauche abandonner la gauche établie pour soutenir un nouveau parti. Par conséquent, les écologistes français attiraient peu d'électeurs appartenant au groupe qui constitue le noyau de l'électorat des partis de la gauche libertaire dans d'autres pays d'Europe : les jeunes professionnels diplômés qui travaillent dans le secteur des services personnels, se situent fermement à gauche, expriment des valeurs post-matérialistes, accordent peu de soutien à la religion, et sont prêts à soutenir les mouvements actuels pacifiques, écologistes et antinucléaires.

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