Abstract
Le but du présent article est d'effectuer un tour d'horizon sur les lois de comportement viscoplastique à variables internes développées en France au sein du GRECO « Grandes déformations et endommagement » et du GIS « Rupture à chaud ». On illustre, à l'aide de deux exemples d'alliages industriels (Inoxydable austénitique 17-12 SPH et Inconel 718), les comportements parfois complexes à modéliser. Cinq approches, d'origines différentes sont abordées, à savoir : deux unifiées, une partitionnée et deux approches multicouches (série et parallèle). On rappelle succinctement le cadre thermodynamique d'évolution de ces modèles qui conduit à la définition des différentes variables internes à partir des potentiels thermodynamiques (énergie libre ψ) et dissipatifs (f et/ou Ω). Chaque modèle est inséré dans ce contexte. Ainsi, pour l'ensemble de ces modèles, deux types de variables sont envisagés ; des variables cinématiques tensorielles d'ordre deux et des variables scalaires (isotropes). On montre comment l'analyse d'expériences bien réfléchies conduit à de nombreuses informations quant à la nature, la forme et l'identification des différentes fonctionnelles représentant le comportement (par exemple quant au choix de Ω et de l'éventuelle présence des termes de restauration intrinsèquement liés au temps). D'une façon non exhaustive, on présente quelques-unes des possibilités offertes par ces modèles. On conclut avec un paragraphe consacré aux développements futurs de ces approches, particulièrement dans le domaine des températures où les interactions dislocations-défauts ponctuels sont efficaces et pour le vaste champ des essais multiaxés hors phase