Classification écoclimatique des zones arides (s.l.) de l'Afrique du Nord

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Abstract
Cet article fait le point de 40 années de recherches sur l'écoclimatologie des zones arides nord-africaines et constitue une synthèse des nombreuses publications de l'auteur sur la climatologie, la végétation, la phytosociologie, la biogéographie et l'agronomie des six pays du nord de l'Afrique. L'auteur analyse d'abord les critères de classification à retenir en fonction des facteurs limitants de la vie que sont le stress hydrique et la saison sèche d'une part et le stress thermique dû à la froidure hivernale (ou son absence), d'autre part. La méthode utilisée combine celle d'Emberger et celle de Bagnouls et Gaussen avec des paramètres moins empiriques tels que l'évapo-transpiration potentielle et le quotient pluvio-évapotranspiratoire. Il montre, en particulier, que le paramètre empirique de Bagnouls et Gaussen "P = 2t", employé par de nombreux auteurs à l'échelle mondiale depuis 40 ans correspond sensiblement à 1/3 de l’ETP (mesurée ou calculée au moyen de l'équation de Penman). Or de nombreuses mesures expérimentales effectuées en lysimètres sous divers climats montrent que l'évaporation d'un sol nu non saturé correspond sensiblement à 0,35 ETP ; ce qui justifie a posteriori la formule empirique de Bagnouls et Gaussen, qui, jusque là, pouvait paraître arbitraire. La classification adoptée, utilisée par l'UNESCO en 1979 s'éloigne de cette dernière par le niveau légèrement plus bas des seuils reconnus et biologiquement justifiés, mais surtout par l'utilisation de la moyenne des minimas de janvier au lieu de la moyenne de janvier comme critère indicatif du stress thermique hivernal, ainsi que par la justification biologique des seuils adoptés. L'article indique un certain nombre de corrélations entre paramètres climatiques et entre certains indices bioclimatiques tels que le quotient pluviothermique d'Emberger et le quotient pluvioévapotranspiratoire. Il contient aussi les données climatiques essentielles de plus de 450 stations semi-arides, arides et hyperarides des six pays de l'Afrique du Nord et des îles Canaries, ainsi que les courbes ombrothermiques et ombrodiapnéiques, le bilan hydrique et la longueur des saisons sèche et pluvieuse de quelque 90 stations représentatives des zones arides de ces régions.

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