Abstract
The odour of potato plants Solanum tuberosum L., elicits a true odour‐conditioned positive anemotaxis in the Colorado potato beetle, Leptinotarsa decemlineata Say. Blending the odour of non‐host plant species, namely wild tomatoes Lycopersicon hirsutum f. glabratum C.H. Mull or cabbage Brassica oleracea L. var. gemmifera DC., with the attractive host plant odour blocks the release of upwind responses in non‐experienced as well as experienced females. The neutralization of the beetle's orientation responses is obtained without repellency. It is expected that masking of host plant odour occurs often in mixed cropping systems.Résumé: Masquage de l'odeur de la plante hôte lors de l'orientation a longue distance du doryphoreUn certain nombre d'articles rapporte une diminution du nombre des insectes phytophages spécialistes comme une conséquence à la diversification des agroécosystèmes (Altieri & Letourneau, 1982; Cromartie, 1981; Kareiva, 1983; Risch et al., 1983). Ainsi, il a été supposé que la présence de plantes non‐hôtes pouvait interférer avec celle de plantes hôtes en modifiant la nature des informations chimiques parvenant aux insectes. Les modifications comportementales qui peuvent en résulter lors de l'attraction à distance sont toutefois encore peu claires. Les expérimentations présentées ici analysent les réponses individuelles du doryphore à diverses stimulations olfactives issues de plantes entières. Des femalles ont été ainsi étudiées un jour après l'émergeance en présence d'air vierge et d'air chargé d'odeurs de Solanum tuberosum, Lycopersicon hirsutum f. glabratum, Brassica oleracea var. gemmifera, ainsi que des mélanges S. tuberosum avec L. hirsutum et S. tuberosum avec B. oleracea. A partir de l'enregistrement continu de l'activité locomotrice dans chaque condition (à l'aide du compensateur de locomotion), nous avons déterminé que L. hirsutum et B. oleracea masquaient l'odeur de la plante hôte S. tuberosum en supprimant la réponse anémotactique positive conditionnée par l'odeur de cette dernière. Les mélanges d'odeurs ainsi obtenus sont considérés comme neutres pour l'orientation à longue distance du doryphore. L'expérience préalable par le doryphore de l'ingestion de feuillage de pomme de terre ne modifie pas l'effet du camouflage obtenu. Ces résultats laissent penser qu'il est possible de limiter la découverte de la plante hôte chez les insectes, et que les méthodes de camouflages olfactives pourraient prévenir les attaques de certains ravageurs.