Abstract
Les changements sociaux qui ont affecté la France durant les dix dernières années sont nombreux, complexes et laissent souvent l’observateur sur une impression d’ambiguïté. Dans le domaine des modes de vie et de la consommation le mouvement d’homogénéisation s’est poursuivi mais des différences sociales demeurent et d’autres, plus ténues, sont apparues. Par exemple, si l’on excepte Paris, la quasi-totalité de la population dispose aujourd’hui d’une automobile, mais avoir deux voitures reste un élément de distinction et, plus qualitativement, ceux qui roulent dans une 2 C V achetée d’occasion ne manifestent pas le même statut social que ceux qui possèdent une BMW neuve. Dans le domaine des classes sociales nous avons incontestablement assisté à un développement de la classe moyenne et de sa culture, mais cette classe devient elle-même de plus en plus hétérogène. Quelle ressemblance y a t-il entre la figure traditionelle du cadre moyen administratif et les nouvelles professions qui se sont développées dans d’importantes proportions après 1968 sur le thème de l’intervention sociale (psychopédagogues, animateurs, travailleurs sociaux, etc.) ?

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