Abstract
Résumé des récentes recherches sur le cycle sexué des Algues, avec quelques remarques sur la terminologie. L'indépendance qui peut exister entre l'alternance morphologique de générations et l'alternance de phases nucléaires nécessite leur étude indépendamment l'une de l'autre. Le degré de l'évolution morphologique d'une génération ne dépend nullement de sa nature haploïde ou diploïde. Dans certains cas, il n'y a pas coïncidence entre les générations morphologiques et les phases nucléaires; c'est ainsi que chez les Lemanea, la méiose ayant lieu dans la cellule végétative apicale du jeune gamétophvte, il y a somatoméiose. Chez les Algues rouges, la réduction de l'appareil végétatif du carposporophyte s'explique par son parasitisme sur le gamétophyte. Chez quelques Floridées avec un tétrasporophyte réduit, comme c'est le cas chez les Némalionales, on peut comparer la structure de ce tétrasporophyte à celui du protonema filamenteux ou discoïde du gamétophyte. Il y a alors néoténie. D'autres Rhodophycées ont un cycle digénétique par suppression, selon les cas, du tétrasporophyte ou du carposporophyte. Chez le Rhodochorton, les deux générations sont semblables morphologiquement, ce qui est sans doute un caractère primitif. Actuellement il est difficile de tirer des conclusions phylogénétiques des cycles des Algues. En conclusion, les recherches sur les cycles devraient se poursuivre en relation avec la génétique, la morphogenèse, la biochimie et l'écologie.