L'art de guérir. Médecine savante et médecine populaire dans la France de 1790
- 1 October 1977
- journal article
- review article
- Published by Cambridge University Press (CUP) in Annales. Histoire, Sciences Sociales
- Vol. 32 (5) , 908-926
- https://doi.org/10.3406/ahess.1977.293871
Abstract
A la fin du XVIIIe siècle, l'efficacité de la médecine — préventive ou bien thérapeutique — n'est pas, autant qu'aujourd'hui, une réalité positive ; elle constitue un souhait, même si elle commence à s'inscrire dans les faits. Le recours au médecin, au chirurgien — ce « médecin du peuple » — ou bien à la sage-femme, reste alors l'apanage d'une minorité qui s'affirme éclairée ; et cela en dépit des efforts conjoints de l'élite médicale et du pouvoir royal pour former des sages-femmes ou bien pour soigner les pauvres lors des « maladies épidémiques ». Quant à la majeure partie de la population française, elle pratique l'automédication, bien entendu ; elle consulte aussi le meige, le rebouteux, la matrone ; elle écoute le charlatan de passage ; elle suit la cure ordonnée par le sorcierguérisseur du village.Keywords
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- Les médecins et la « nature féminine » au temps du Code civilAnnales. Histoire, Sciences Sociales, 1976
- Le malheur biologique et sa répétitionAnnales. Histoire, Sciences Sociales, 1971
- Conflit entre le corps des chirurgiens et le bourreau de Lille en 1768Revue du Nord, 1911