Abstract
A la fin du XVIIIe siècle, l'efficacité de la médecine — préventive ou bien thérapeutique — n'est pas, autant qu'aujourd'hui, une réalité positive ; elle constitue un souhait, même si elle commence à s'inscrire dans les faits. Le recours au médecin, au chirurgien — ce « médecin du peuple » — ou bien à la sage-femme, reste alors l'apanage d'une minorité qui s'affirme éclairée ; et cela en dépit des efforts conjoints de l'élite médicale et du pouvoir royal pour former des sages-femmes ou bien pour soigner les pauvres lors des « maladies épidémiques ». Quant à la majeure partie de la population française, elle pratique l'automédication, bien entendu ; elle consulte aussi le meige, le rebouteux, la matrone ; elle écoute le charlatan de passage ; elle suit la cure ordonnée par le sorcierguérisseur du village.

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