Abstract
On a souvent supposé que les liens familiaux s'étaient affaiblis au fil des temps. A la fin du siècle dernier, on a émis cette hypothèse. Cependant, dans la réalité, l'opposition entre passé et présent n'est pas aussi forte et on trouve le contraire de ce qu'on attendait. Par exemple, en 1962, à Swansea, dans le sud des Galles, parents et enfants mariés avaient plus de chances de partager le même foyer qu'au XVIIIe siècle, en Angleterre. Dans le passé, les personnes âgées dépendaient rarement de leur famille pour leurs besoins matériels. Une étude sur les zones rurales de l'Angleterre et des Galles révèle qu'en 1892, seulement 25 % des personnes âgées étaient partiellement dépendantes de leur famille et seulement 5 % l'étaient totalement. Même la campagne énergique menée par les autorités de la Loi des Pauvres de l'époque ne réussit pas à convaincre les enfants d'aider leurs parents qui recevaient une aide insignifiante de l'Etat. Dans le passé, comme de nos jours, les parents étaient disposés à aider l'installation de leurs enfants mais ils se battaient pour ne pas être dans leurs vieux jours à la charge de leurs descendants, préférant attendre les secours de l'Etat.It is often supposed that family and kin ties have weakened over the course of time. People have been making such assumptions since at least the end of the last century. Yet in reality the contrast between past and present is either not that great or the reverse of what might be expected. For example, parents and married children were more likely to be living in the same household in Swansea in South Wales in 1960 than they would in seventeenth century England. Il was also rare in the past for an elderly person to be financially dependent on relatives. A survey of 1892 covering rural areas in England and Wales revealed that only 25 per-cent of elderly people were partially dependent on their relatives and just 5 per-cent totally dependent. Even a vigorous compaign by the poor law authorities of the day failed to persuade the majority of children to contribute to the maintenance of their parents who were receiving state support in the form of poor relief. In the past, as today, parents were prepared to help their children establish households of their own, but struggled in old age to avoid being a financial burden on their children, preferring to look to the support of the state.Wall Richard. Les relations entre générations en Europe autrefois. In: Annales de démographie historique, 1991. Grands-parents, aïeux. pp. 133-154

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