Abstract
La recherche sur la famille, réalisée au Cameroun, en Afrique francophone, a été l'occasion d'expérimenter une solution à la problématique de la recherche sociale dans les pays en développement, caractérisée par trois grandes difficultés: la multiplicité des langues parlées, l'inexistence d'une base de sondage fiable, la pénurie de chercheurs formés et de moyens logistiques. La méthode du "focus group" ou groupe de discussion a semblé très appropriée au conlexte africain, puisqu'il s'agit d'une méthode orale, correspondant bien à ces sociétés dites de paroles, et qu'elle s'apparente aux palabres, fortement inscrites dans les traditions africaines. De plus, pour animer les discussions et analyser les résultats, nous avons eu recours à des chercheurs nationaux recrutés parce qu'ils parlaient les langues locales et maîtrisaient bien leur environnement socio-culturel. Enfin, nous avons développé un modèle d'analyse permettant de quantifier les données qualitatives, ce qui a permis de fournir un apport très important dans le corpus de recherche sur la famille camerounaise et africaine.

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