Abstract
Dans la I re partie, après avoir rappelé comment les expériences de Gudden et Pohl sur la saturation du courant photoélectrique primaire permettent de déterminer le libre parcours λ avant capture de l'électron par un piège, on en déduit les sections efficaces σ des pièges dans le cas des cristaux phosphorescents; en ce cas, en effet, les mesures de phosphorescence fournissent la densité δ des pièges, et l'on peut calculer σ par application de la relation générale λ = I/σδ On trouve σ ∼ 10 -18 cm2, soit 10 000 fois plus faibles que les sections géométriques des pièges. Les phénomènes d'électrophotoluminescence (effet Gudden et Pohl ) et d'électroluminescence pure (effet Destriau) conduisent aux sections efficaces σ' d'excitation des pièges et des centres (2 e partie). Ces σ' sont un million de fois plus grandes que les σ de capture ci-dessus. Une interprétation possible des valeurs de σ et σ' est proposée, sur la base d'une théorie de la photoconductibilité de Mott légèrement modifiée. Dans la 3e partie, on constate une analogie entre le mécanisme proposé pour l'accélération des électrons en électroluminescence et le mécanisme généralement admis, à la suite des travaux de von Hippel, pour la rupture des diélectriques. On compare la théorie de Fröhlich, qui attribue la rupture à l'accélération des électrons ayant déjà quelques électronvolts, et celle de Seeger et Teller qui fait intervenir l'accélération d'électrons d'énergies thermiques. La conception de Fröhlich semble s'appliquer d'une manière plus satisfaisante à la rupture, mais l'étude de l'accélération des électrons encore lents effectuée par Seeger et Teller est susceptible d'être utilisée dans le domaine de l'électroluminescence

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