Dioécie, monoécie, polyploïdie et spéciation chez les Mercuriales annuelles

Abstract
L'histoire de la sexualité chez les Mercuriales annuelles est brièvement résumée ainsi que la nomenclature antérieurement utilisée. Les caryogrammes des polyploïdes de base 8 (2n = 16 à 112), qui ont été découverts dans ce complexe, sont ensuite représentés. La répartition des différents types sexués (dloïques, andromonoïques sessiles et à paracyathiums, andromonoïques à fleurs mâles stériles) dans les populations naturelles d'Europe et de Méditerranée pour les 8 cytotypes est ensuite décrite. Les caractères végétatifs permettant de différencier chaque cytotype sont aussi décrits. Enfin, les différents critères, qui ont permis de distinguer les 4 espèces de Mercuriales annuelles en fonction de leur adaptation écologique et de comprendre leur sélection par le milieu, sont discutés. Une clé de détermination et une nouvelle combinaison: Mercurialis monoica (Moris) Durand sont proposées. La construction expérimentale des différents cytotypes permet d'affirmer que le complexe a pris naissance par autopolyploïdie et qu'ici la monoécie dérive de la dioécie.