Abstract
De nombreuses sociétés africaines connaissent et pratiquent la fraternité par le sang telle que la mentionne déjà Hérodote parlant des Scythes (1). Souvent, l'auteur qui décrit la conclusion du pacte relate une expérience personnelle : après avoir mêlé son sang à celui d'un chef indigène et prononcé une formule imprécatoire, parfois léché la blessure de son partenaire ou partagé avec lui un mets arrosé de leurs sangs respectifs, le voyageur était assuré d'une entière protection sur l'étendue du territoire que contrôlait son frère de sang. La facilité avec laquelle un total étranger se voyait offrir un lien en apparence aussi étroit a surpris plus d'un. Contre son gré et quelque répugnance que lui inspirât la cérémonie, Stanley dut s'y soumettre à plusieurs reprises pour pouvoir continuer sa route.

This publication has 5 references indexed in Scilit: