Abstract
C'est qu'en fait d'aventure il est très ordinaire De voir gens pris sur mer par quelque Turc corsaire, Puis être à leur famille à point nommé rendus, Après quinze ou vingt ans qu'on les a crus perdus. Pour moi, j'ai vu déjà cent contes de la sorte.(Molière, L'Etourdi, 1335-1339.) En effet, l'esclavage chrétien, et la course qui l'entretient, n'ont pas cessé de retenir l'attention des historiens. On n'ignore plus rien des techniques de la course, de la condition servile, des institutions de rachat. Mais, de l'activité corsaire, on fait encore la base de l'économie et de la société maghrébine : « la base économique, car la course ainsi conçue est une entreprise uniquement préoccupée de son rapport, est ici pleinement déterminante d'une société et d'un État », écrit récemment M. Monlaû ; la fin de la course et de l'esclavage chrétien « mine les bases de la vie économique et de la subsistance même des Etats barbaresques », confirme S. Bono.

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