Du monopole fédéral au partage du pouvoir sportif : l'exemple du tennis
- 1 December 1998
- journal article
- Published by CAIRN.INFO in Sociétés & Représentations
- Vol. N° 7 (2) , 379-394
- https://doi.org/10.3917/sr.007.0379
Abstract
Lorsque le tennis était pratiqué, regardé et financé presque exclusivement par l'aristocratie et la bourgeoisie, les dirigeants n'ont pas eu de difficultés à maintenir le principe de l'amateurisme et à exercer un pouvoir monopolistique. L'ouverture du tennis à d'autres catégories sociales et l'internationalisation de ce sport amènent les dirigeants des pays européens à accepter des compromis avec des bailleurs de fonds qui font du tennis un spectacle grand public. Après une période durant laquelle fédérations et entrepreneurs de spectacle se sont lancés des procès au nom de la loi de la libre concurrence, les ennemis d'hier ont accepté de partager le pouvoir avec l'association des joueurs professionnels (l'ATP). Les dirigeants fédéraux ont besoin des capitaux financiers qu'apportent les entrepreneurs de spectacles et ces derniers ne pourraient commercialiser le spectacle s'il n'y avait pas de publics suffisamment sensibilisés pour apprécier ce jeu, d'éducateurs et de dirigeants bénévoles pour former des joueurs et d'autorités qui puissent accréditer au tennis, par la production de titres sportifs, une valeur symbolique forte.This publication has 0 references indexed in Scilit: