Abstract
C'est aujourd'hui un fait acquis : les femmes travaillent de plus en plus et leur profil d'activité ressemble à celui des hommes. Si elles ont pu bénéficier du développement du secteur tertiaire, qu 'elles ont largement investi, leurs «qualités» sociales ont contribué à la création d'emplois qui étaient avant exercés dans la sphère domestique. Cette implication dans l'emploi n'a pu se faire sans modifier leur rapport à la famille, corrélativement à l'accès à l'instruction et à la maîtrise de leur fécondité. Mais le partage des rôles hommes/femmes dans la société désigne toujours la femme comme celle à qui doit revenir la charge principale de la famille. Aussi, dans la priorité donnée à la vie familiale ou à la vie professionnelle, un clivage apparaît entre les femmes très diplômées et bien rémunérées et les autres. Mais à diplôme donné, les femmes sont moins actives si leur conjoint occupe une situation sociale élevée. Le temps partiel peut être un moyen de réguler l'activité professionnelle et les charges familiales. Les crèches collectives, apanage de Paris et sa banlieue, sont prisées par les cadres tandis que les milieux plus populaires, notamment dans le nord, l'est et le midi de la France, misent sur le réseau familial.

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