Abstract
Les recherches préliminaires concernant l'organisation de l'espace des sites du Pléistocène récent au Négev et au Sinaï ont mis en évidence des différences notables qui paraissent correspondre à des entités socio-culturelles. Selon l'auteur, elles refléteraient à la fois des développements technologiques (p. ex. cuisson) et les traditions sociales des groupes concernés, au même titre que les traduisent les critères stylistiques de l'outillage lithique ou certains éléments décoratifs. Dans cette étude, les critères retenus sont la relation existant entre les structures fixes, tels que foyers ou mortiers creusés dans le roc, et les emplacements où s'exerçaient les différents types ď activités. Les gisements les plus importants du Paléolithique Supérieur final sont caractérisés par des foyers multiples auxquels semblent correspondre des activités propres. Les sites du Kébarien géométrique présentent des foyers simples ouverts associés à des amas de cendre grise. Sur les plus grands gisements Moushabiens, se trouvent des foyers complexes ou foyers satellites. Les foyers en fosse sont dans l'ensemble relativement grands; leur sont associées des pierres brûlées et des cendres sombres qui attestent d'une combustion en atmosphère réductrice. On les retrouve lors des périodes suivantes (Ramonien et Natoufien); ils témoignent d'une innovation technologique relative à la cuisson. Au Natoufien, les maisons sont construites en pierre; on trouve encore les foyers en fosse à remplissage de pierres et, hors des sites, des mortiers creusés dans le rocher. Les camps de base du Harifien sont formés de cabanes individuelles semi-enterrées, séparées les unes des autres, comportant des dalles à cupules et des mortiers uniques creusés dans le rocher : en dépit de la densité des artefacts lithiques, il est possible de discerner à l'intérieur de chaque site des zones d'activité diversifiées.

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