Étude du mécanisme des réactions nucléaires induites par particules α de haute énergie I. Réactions 206Pb(α, xn)210-xPo

Abstract
Dans le cadre d'une étude générale du mécanisme des réactions nucléaires induites par les particules α sur des noyaux lourds, cet article donne les résultats expérimentaux obtenus pour les réactions 206Pb(α, xn)210-xPo, pour x = 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 entre 40 et 150 MeV. Les premières conclusions que l'on peut tirer sont les suivantes : La somme des sections efficaces des réactions (α, xn) ne représente, au-dessus de 60 MeV, qu'une partie relativement faible de la section efficace inélastique totale. Même si on lui ajoute la section efficace du processus de fission qui se produit au détriment de ces réactions, on n'atteint pas, au-dessus de 100 MeV, la moitié de la section efficace inélastique totale. De plus, en utilisant les calculs théoriques d'évaporation, on peut décomposer chaque fonction d'excitation en un pic attribuable à un processus de formation de noyau composé et une traîne à haute énergie dont le mécanisme est différent (processus « direct »). Cette décomposition permet de calculer une valeur approchée de la section efficace de formation d'un noyau composé. Ici encore on trouve une valeur bien inférieure à la section efficace inélastique totale (rapport 0,4 à 80 MeV), ce qui donne une probabilité élevée pour les processus directs. En ce qui concerne ces processus, on a pu montrer qu'une interaction directe quasi élastique du type (α, n) suivie de l'évaporation de neutrons ne peut expliquer entièrement la traîne des fonctions d'excitation (α, xn) à haute énergie. Un second article donnera les sections efficaces expérimentales des réactions Pb(α, pxn)Bi et une étude plus détaillée des mécanismes de réaction