Abstract
Physostigmine salicylate has proved to be a very useful agent for use in the recovery room. All but two of our first 110 patients receiving it were returned to full consciousness, whether they had been comatose or agitated. In our hands it has been used to reverse the adverse central effects of tranquilizers, antihistamines and belladonna alkaloids. La physostigmine est connue comme un antidote utile lors d’empoisonnements à des agents tels les alcaloïdes de la belladonne, les tranquilisants, les anti-dépresseurs tricycliques et les anti-parkinsonniens. On a souvent rencontré à la salle de réveilles problèmes de somnolence marquée, de désorientation et, parfois, d’agitation et d’agressivité chez des patients qui ont reçu des tranquilisants, des anti-histaminiques ou des alcaloïdes de la belladonne avant ou pendant l’anesthésie. La plupart des 110 cas chez qui on a utilisé la physostigmine présentaient de la désorientation et/ou de la somnolence. Six seulement présentaient de l’agitation. Quelques-uns même étaient comateux et ont été complètement réveillés. La dose habituelle nécessaire a été de 1 à 2 mg par voie intra-veineuse. Des doses croissantes peuvent être répétées aux cinq minutes, les effets de la physostigmine se manifestant entre trois et cinq minutes après son injection intra-veineuse chez un patient avec une circulation normale. Pour les patients qui présentaient leurs symptômes secondairement aux alcaloïdes de la belladonne, une seule dose a été nécessaire. Quant à ceux qui avaient reçu du diazépam ou du dropéridol, plusieurs doses horaires ont dû être administrées. Par voie intra-musculaire, l’action maximale de la physostigmine apparaît survenir entre 20 et 30 minutes après l’injection et dure de deux à quatre heures. Lorsque les patients qui ont reçu les agents ci-haut mentionnés et des narcotiques présentent de l’inconscience mais respirent bien, on utilise de la physostigmine au lieu des antagonistes des narcotiques. Pour un patient comateux, on commence par donner 2 mg par voie intra-veineuse, pour ensuite répéter des doses de 1 mg jusqu’à ce qu’on obtienne l’effet voulu ou des effets secondaires. Seulement six de nos patients ont présenté des nausées et des vomissements. On n’a pas eu de problèmes de bradycardie. Des petites doses d’atropine, de glycopyrrolate ou de bromure de propanthéline peuvent être employées pour prévenir ou renverser ces effets secondaires. Dans notre série, ces effets secondaires n’ont pas été observés chez les patients qui avaient reçu des alcaloïdes de la belladonne, mais seulement chez ceux qui avaient reçu uniquement des tranquilisants. Comme mise en garde, il faut mentionner un travail fait chez l’animal, qui suggère que la physostigmine peut potentialiser la somnolence occasionnée par les barbituriques ou les agents d’inhalation.