GROUPEMENTS DES ROCHERS ET EBOULIS SILICEUX DU MERCANTOUR- ARGENTERA ET DE LA CHAINE LIGURE

Abstract
Si la végétation des rochers et éboulis de la partie nord-occidentale du Mercantour est connue depuis les travaux de GUINOCHET (1938), celle de l'ossature cristalline de l'Argentera et de la Ligurie n'a fait l'objet d'aucune étude approfondie. Or, nos investigations dans ces régions devaient nous montrer, combien variées et riches de signification biogéographique étaient les associations rupestres et celles des pierriers. Plusieurs endémiques et taxa non connus ou peu représentés en Tinée sont associés au niveau des groupements des Alpes Maritimes et Ligures (cfr. BARBERO 1966; BONO 1961–62, 1965; BURNAT 1892–1931; OZENDA 1950, 1966; POIRION 1955–56; QUEZEL 1951). D'autre part, à la lumière des nombreux relevés que nous possédons, il nous a été possible de définir de nouvelles associations que GUINOCHET (1938) laissait entrevoir sans les individualiser en Tinée. A cette époque en effet les groupements végétaux des regions, qui du M. Malinvern à la Rocca dell'Abisso et du Bric di Conolia au Massif d'Ormea forment les bastions de la chaîne cristalline, étaient totalement inconnus. Enfin, le haut degré d'endémisme sur la chaîne siliceuse devait nous conduire pour les groupements rupicoles (Androsacetalia vandellii Br. Bl. 1926) à décrire une alliance nouvelle (Saxifragion pedemontanae) groupant deux associations: Saxifragetum florulentae (Ass. à Saxifraga florulenta et Galium baldense var. tendae Guin. 1938); association à Primula pedemontana et Jovibarba allionii. Pour les éboulis (Androsacetalia alpinae Br. Bl. 1936) deux groupements nouveaux seront également définis dans ce travail: Association à Adenostyles leucophylla et Achillea herba-rota; Association à Viola nummulariifolia et Thlaspi limosellaefolium.